Instituts supérieurs privés clandestins

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L’enseignement supérieur fait sa toilette avant la rentrée académique.

Le ministre d’Etat ministre de l’Enseignement supérieur a décidé́ de la fermeture des campus et de la suspension de certains promoteurs. C’était au cours des assises de la Commission des universités privées.

Alors que la rentrée académique prévue en octobre prochain n’a pas encore eu lieu, c’est le grand assainissement dans l’enseignement privé supérieur. Neuf Instituts de l’enseignement supérieur (Ipes) à travers le Cameroun viennent d’écoper de sanctions diverses. Un Verdict rendu au terme des travaux de la 30e session de la Commission nationale de l’enseignement supérieur privé (CNESP). Dans le communiqué final signé de Jacques Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur le 28 août dernier, les établissements concernés, leurs griefs et les résolutions prises sont clairement affichés.

« Mais qui sont-ils »

Dans ce registre, le premier concerné est Higher Institute for Professionalism and Excellence (Hipex) basé au quartier Simbock à Yaoundé́. La CNESP reproche la fabrication de faux relevés de notes et la présentation frauduleuse au Higher National Diploma session de 2023 de trois étudiantes de la spécialité́ Nursing sur la base de faux relevés de notes. L’établissement écope d’une suspension des responsables pour une durée de deux ans sans préjudice de poursuites judiciaires, d’une suspension des étudiants concernés pour période de deux ans, d’un blâme et d’un avertissement à la promotrice pour « défaut de vigilance ». International. University of Bamenda de Patrick Chefu Fusi est également concerné. Cet établissement est frappé pour délivrance de faux diplômes et refus de dédommager un apprenant qui a obtenu un diplôme à travers sa structure. Il écope de fermeture pour une période de trois ans.

Ouverture de cycles sans autorisation

Kesmonds Institute de Ngaoundéré́ doit fermer le cycle doctorat ouvert sans autorisation et se limiter à l’offre de formation autorisée.

A côté, cet Ipes est accusé de publicité́ mensongère, pour l’appellation « Université́ » sans autorisation. Le promoteur, Dr Atanga Desmonds Afanwe, écope d’un avertissement. Le dossier de l’Institut universitaire La Vision situé à Mfou dans la Mefou- et-Afamba, a été́ étudié́ pour quasiment les mêmes motifs : ouverture de cycles de licence et de master professionnels sans autorisation et recrutement des étudiants sans Brevet de technicien supérieur en licence professionnelle. Comme sanctions, le promoteur Daniel Youn écope d’un blâme. Les cycles de formation non autorisés sont fermés. De plus, il faudra rembourser les frais de scolarité́ des étudiants engagés dans la formation. Enfin, l’Ipes est interdit de solliciter une demande d’accréditation avant deux ans. Troisième établissement touché, l’Institut universitaire de développement international (IUDI) basé dans la région de l’Extrême-Nord. Il leur est reproché l’ouverture des cycles licence, master et doctorat PhD sans autorisation du Minesup sous la tutelle de l’Université́ de Maroua. En plus de la fermeture du cycle de doctorat professionnel, le promoteur, le Pr. Moussa Bongoyok reçoit un avertissement. Pour ce qui est du fonctionnement sans autorisation, l’unique établissement concerné ici est Poetel Higher Institut basé au quartier Biyem Assi Acacia à Yaoundé́. Il lui est reproché de fonctionner sans autorisation et d’être localisé derrière le marché́ Acacias. L’établissement de Ngong Georges Fonyuy écope d’une fermeture, assortie d’une interdiction de solliciter une accréditation pendant une période de deux ans. Les trois autres établissements sanctionnés dans ce communiqué relèvent du suivi des résolutions de la 29e session du CNESP. Il s’agit de l’Institut supérieur des Sciences de Technologies et d’Agriculture (Issmata) basé à Bertoua qui va fermer son campus clandestin de Douala. Quant à l’Institut de l’Emergence, de la Santé et des Sciences biomédicales de Ngaoundéré́ (Inessbin), la Commission a décidé́ de saisir le jury pour fraude et d’auditionner les établissements qui ont présenté́ les candidats issus de cet institut au BTS session 2024. Enfin, l’Institut supérieur professionnel de Sciences et de Technologies (ISPST) situé à Ngong dans la région du Nord écope de la fermeture de l’ensemble de ses campus et d’une suspension de son promoteur, Beckly Smiyh Buma Nchamukong, pour une durée de trois ans sans préjudice de poursuites judiciaire.

Christine BABANDA.

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