Les médecins légistes se réunissent au Cameroun
Les médecins légistes du Cameroun et de l’étranger sont réunis à Douala, capitale économique du pays depuis 2 jours pour leur congrès sous le thème « Médecine légale dans l’écosystème judiciaire africain et gestion des catastrophes de masse ». Un partage d’expérience dans la gestion des catastrophes naturelles.
Des réflexions intenses sont menées depuis 2 jours par des médecins légistes issus du Cameroun et des autres pays d’Afrique autour du thème : « Médecine légale dans l’écosystème judiciaire africain et gestion des catastrophes de masse ». C’est dans le cadre du congrès international des médecins légistes. Au regard des catastrophes que le Cameroun a connues ces dernières années, notamment le déraillement du train 152 du 21 octobre 2026 à Eséka, l’éboulement de Gouache du 29 octobre 2019, le crash de l’avion de Cotco du 11 mai 2022, l’éboulement de Mbankolo du 8 octobre 2023, l’effondrement d’immeuble le 24 juillet 2023 à Douala, il est important de noter l’apport important des médecins légistes dans la démarche visant à mettre la lumière sur les causes et les conséquences de ces catastrophes. C’est fort de ce constat que ces derniers ont décidé de mener une réflexion dans la capitale économique du Cameroun à l’effet de faire comprendre aux populations l’importance de solliciter un médecin légiste dans ce genre de situation. Située à l’intersection entre la justice, la sécurité et la réconciliation, la médecine légale est un pilier essentiel de l’Etat de droit et de la consolidation de la paix. « Pour que la justice soit bien rendue, parfois on s’appuie sur l’expertise médicale. Quand l’expertise est bien faite en cas de catastrophe, il n’y a pas de raison que la justice ne soit pas bien rendue, il est tout de même important de noter que c’est un travail humain et l’œuvre humaine n’est pas parfaite comme on le dit communément, il peut y avoir quelques décalages, quelques erreurs, mais dans l’ensemble, c’est de cette façon-là que la justice intervient. » atteste Mbandou Ernest Magistrat, avocat général. Représentant du Ministre de la Justice. « Ce congrès est placé sous le thème de « Médecine légale dans l’écosystème judiciaire africain et gestion des catastrophes de masse », ce thème n’a pas été choisi au hasard, j’en veux pour référence les multiples catastrophes auxquelles on est confrontées, on faisait déjà face l’année dernière à la catastrophe de Mbankolo, nous avons la catastrophe de Gouache et de loin la tragédie d’Eseka ou encore le crash aérien de l’avion de Cotco pour lesquelles notre expertise a été sollicitée pour la résolution et l’identification des victimes de ces malheureux événements. Ce congrès est à peu près un échange d’expérience avec nos collègues des autres pays pour pouvoir promouvoir cette discipline qu’est la médecine légale. Nous rencontrons des difficultés dans notre discipline, notamment sa reconnaissance en tant que spécialité à part entière » ajoute Dr Ngongang Gilbert Franck Olivier, Maitre-assistant de médecine légale. Il est à noter que le Cameroun compte 25 médecins légistes répartis pratiquement dans les dix régions.