Ravage des drogues

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Il faut briser les tabous

Au lendemain de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain le 16 Juin dernier, un séminaire interreligieux islamo-chrétien s’est tenu pour développer des stratégies de lutte contre ce phénomène qui gangrène les jeunes et les milieux scolaires.

Face aux jeunes élèves et étudiants venus des différentes écoles de la ville de Douala, des experts religieux, juristes et journalistes ont prodigué des conseils, véhiculé des messages à tonalité didactique dans une salle du foyer de la jeunesse d’Akwa. Ces jeunes, pour la plupart déjà en vacances, se sont abreuvés au temple du savoir. Dans un contexte marqué par la prolifération des cas de viol, des kidnappings et des assassinats, cette rencontre d’une importance capitale vise à éradiquer ce phénomène dans la société. « Qui parle de religion parlent de l’éducation spirituelle et morale aujourd’hui. Nous avons constaté dans notre société la dépravation des mœurs la consommation de ces stupéfiants qui détruisent la vie de nos élèves de nos enfants, c’est pour cela que je dis, nous devons revenir au système ancestral à savoir l’enfant est l’enfant de tout le monde, nous avons un Etat, nous avons une autorisation étatique qui doit veiller sur l’éducation de ses enfants pour que nous puissions construire un pays digne, émergent ou développé. Donc ce séminaire à un caractère de causerie éducative parce que nous avons vidé les jeunes séminaristes qui sont imprégnés par tout le discours que les spécialistes ont tenu. Nous avons un espace le journaliste en même temps aussi sociologue, il y a expert en droits et nous autres qui sommes des religieux. Donc nous avons sensibilisé ces jeunes pour qu’ils puissent relayer ce qu’ils entendu ce qu’ils ont appris pendant cette rencontre » atteste l’imam Daouda Aboubakar Labarang, directeur de l’école arabe de New Bell, Secrétaire général de la grande mosquée n°1 de New Bell.  

Les objectifs de ces échanges entre experts religieux, juristes et journalistes ont été atteints dans la mesure où les jeunes ont été édifiés sur les causes et les conséquences des drogues dures et des violences en milieu scolaire.

La fondation KEYWORDS FOR SUCCESS condamne cet acte dans nos écoles

« Les problématiques de la drogue dure et de la violence constituent généralement des sujets pas toujours liés. Il y a différents types de drogues dures avec des effets diamétralement opposés. Mais, la violence en société reste une préoccupation importante. Pour parler de la prise en charge d’une personne vivant avec une addiction, la première des choses c’est le sevrage. Et il se fait selon une méthodologie bien précise. Juste pour dire qu’une personne addicte n’est pas forcément une source de désespoir, même si je conviens que le parcours psychothérapeutique est assez lourd. La prise en charge est d’ailleurs meilleure lorsqu’elle est systémique, c’est-à-dire qu’elle prend en compte différents facteurs et aspects de la vie de l’individu concerné » Dr Sabine Etath, psychologue du projet national BRISONS LES TABOUS.

Les jeunes sont de plus en plus amenés à se détourner par leurs amis qui sont déjà des adeptes de ce genre de pratique, surtout en milieu scolaire. C’est indubitablement la raison de l’accentuation de la lutte contre cette vicissitude au sein des établissements scolaires et de la société. Des moments très enrichissants lors de cette journée ont permis non seulement de recenser des cas de violence dans les établissements scolaires, mais aussi de proposer des solutions pour leur éradication. Tous les secteurs d’activité ainsi que de la vie sociale doivent aujourd’hui, s’associer à cette lutte contre la consommation des drogues dures des stupéfiants. Une conscience collective doit amener à sensibiliser et à sauver ces enfants qui sont dans l’égarement, il ne suffit pas seulement de les dénoncer. « Des drogues dures sont des actes de délinquance d’extrême brutalité et agressivité portant atteinte à l’intégrité physique soit à l’honneur ou alors au patrimoine de la collectivité en milieu scolaire, nous déclarons que les violences dénoncées dans certains campus scolaires au Cameroun avec leurs lots de morts sont des atteintes au droit inaliénable de l’homme à l’image des marques des établissements scolaires de notre pays. Que l’éducation familiales soit de plus en plus renforcée, la législation scolaire en matière de discipline de même que la police en charge des campus scolaires et université, tant que le pays ne repose pas sur une jeunesse saine de corps et saine d’esprit ayant la crainte de Dieu, il sera est difficile d’atteindre les objectifs du développement durable », argue le professeur Poungue Kemayou Nestor, pasteur de l’église évangélique.

Il est question de condamner cette tare. Pour y parvenir, il importe de parler des causes et d’aller à la racine même du problème pour essayer de soigner. Il faut attribuer aux enfants leurs droits fondamentaux, droit à l’éducation, droit à la protection, ainsi que la prise en charge en cas de maladies. Tous ces droits-là doivent être rappelés aux gouvernants et à ceux qui ont la charge d’assumer leurs responsabilités. « L’objectif de ce séminaire était d’entretenir les jeunes sur les violences en milieu scolaire et les drogues quand on sait que le phénomène est récurrent. On est parti sur quelques cas qu’on a pu expérimenter. Il faut sensibiliser les jeunes qui doivent aussi parler à leur tour aux autres jeunes de la nécessité de lutter contre les violences en milieu scolaire et surtout contre les drogues qui causent beaucoup de dégâts aujourd’hui. J’ai énuméré les responsabilités à tous les niveaux. Que ce soit au niveau de la famille, des enseignants eux-mêmes et puis au niveau des élèves eux-mêmes. J’ai donné quelques pistes de solutions pour éviter de retomber dans cette dérive. » argue Alphonse Jene, journaliste et sociologue. Les violences causées sous l’effet des drogues dures sont des actes de délinquance d’extrême brutalité et agressivité portant atteinte soit à l’intégrité physique, soit à l’honneur ou alors au patrimoine de la collectivité en milieu scolaire.

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