Moins d’enfants zéro dose à l’horizon 2035
Lutter contre la désinformation et rattraper le nombre d’enfants zéro dose, tout en mettant aux centre des préoccupations la collaboration avec l’univers médiatique camerounais pour fournir la bonne information : tels sont les points sur lesquels ont épilogué la représentante de l’Unicef, suivit de son équipe et de ses partenaires, lors d’un café de presse sur le rattrapage des enfants zéro-dose tenu le 22 Janvier 2025 à Douala afin d’atteindre les objectifs de réduction d’enfants zéro dose à l’horizon 2035.
« Je formule le souhait que cette année, notre précieuse collaboration fasse avancer la cause zéro enfants zéro dose au Cameroun et de bâtir un pays ou chaque enfant puisse s’épanouir nettement », c’est sur ces notes de la représentante de l’UNICEF au Cameroun, Nadine Perrault, que débutent les hostilités pour que puisse se tenir le café média sur le rattrapage d’enfants zéro dose. Elle n’a pas manqué de saluer les partenaires et invités, puis de leurs formuler ses vœux pour le compte de cette nouvelle année. Assurément, il ne s’agit pas d’un simple souhait, mais d’une ambition commune, marqué par une détermination sans faille et plus que jamais nous avons besoin des médias pour défendre les droits des enfants avec force et détermination dans un monde où de nombreuses menaces continuent de peser sur les enfants. Cette tendance de rétrocession nous affecte tous » a-t-elle déclaré. Une détermination que les problèmes techniques et le retard de certains partenaires n’ont pas réussi à ébranler ce jour. Elle renchérit en affirmant que « l’habilité à informer est de plus en plus fragilisée par les grandes multinationales qui contrôlent les réseaux sociaux ; nous risquons d’être inondés de fakes-news susceptibles d’entraîner des répercussions majeures notamment sur des questions fondamentales concernant le bien-être des enfants comme la santé et la vaccination mais également sur la perception des enfants eux-mêmes pour qui la formation deviendra de plus en plus flou ». Elle déplore ici la propagation de rumeurs et de fausses informations pouvant affecter la santé de l’enfant et sa vision du monde. « Ensemble nous devons veiller à ce que l’information et la vérité restent un repas solide » clame-t-elle en essayant d’énumérer quelques succès qui ont « jalonné l’année dernière » : l’introduction du vaccin contre le paludisme au Cameroun, « le premier forum national des mères et la campagne » qui a été accéléré pour l’enregistrement des naissances avec presque 100% des mères du pays, des mesures concrètes pour l’enregistrement des naissances ont été mises en œuvre et une nouvelle loi a été votée pour une avancée décisive pour garantir aux enfants d’avoir accès à une identité, et également, le forum sur la santé primaire et communautaire sous les jupes du ministère de la santé publique, cet évènement a permis de promouvoir l’institutionnalisation de la santé communautaire et de mettre en lumière le rôle crucial des agents de santé communautaire.
La problématique des enfants zéro dose au Cameroun.
Selon le Dr Fatima, le programme de vaccination a été mis en place dans « les années 70 où il a connu beaucoup de succès » mais au cours des 10 dernières années, nous avons constaté une régression et plus spécifiquement après la pandémie à covid-19 une stagnation des performances d’où la problématique des enfants zéro dose qui sont « des enfants qui n’ont reçu aucun vaccin ce ceux qui sont administré dans le cadre du programme élargi de vaccination ». Ces enfants, lorsqu’ils ne sont pas immunisés, constituent une menace pour eux-mêmes et pour leurs proches car ils sont à découvert d’autres maladies, évitables par la vaccination. Egalement, les communautés sont aussi à risque, car c’est au sein de celles-ci que se développent des épidémies dangereuses telles que des épidémies de rougeoles, de fièvres jaune etc… Sur le plan mondial, les politiques internationales ont pris beaucoup d’intérêts pour ce qui est des enfants zéro dose. « Le slogan actuel c’est de ne laisser personne de côté en matière de vaccination » indique le docteur Fatima en évoquant « l’agenda pour la vaccination à l’horizon 2035 » qui s’est donné pour objectif que tous les pays qui ayant optés pour cet agenda y compris le Cameroun, s’attèlent à de réduire le nombre d’enfants zéro dose de 50 % d’ici 2030 un objectif plutôt ambitieux pour le travail qu’il requiert ». La remarque faite est que ces enfants laissés de côtés n’ont pas seulement accès à la vaccination mais aussi à d’autres services, et autres problèmes d’équité, très souvent ce sont des enfants qui vivent dans les communautés reculées qui sont pauvres et en plus d’avoir des problèmes d’inégalité dans la société ils n’ont pas accès aux services de santé » argumente Fatima la professionnelle de santé. « C’est un véritable problème sociétal, c’est une responsabilité pour tout le monde » décline -t -elle d’un air dévoué. Afin de mieux clarifier ces dires, elle décide de revenir sur le concept de vaccination. De ses dires, La vaccination consiste à introduire dans un organisme ou dans un corps sain ou un corps malade, une substance qui contient soit un microbe ou une autre particule qui a les « propriétés de développer l’immunité chez la personne qui reçoit ce microbe », c’est à dire la capacité à prévenir l’organisme contre la maladie ou à le défendre contre le virus ou la bactérie détectée ; ceci n’exclut en aucun cas le contact de l’enfant avec le virus, il est en contact mais l’organisme ayant déjà gardé la mémoire répond plus rapidement et l’enfant ne pourra plus développer des signes. Ceci dit, un vaccin comme le vaccin contre le paludisme, sert juste à protéger le sujet, il ne garantit pas que le récepteur ne pourra plus jamais entrer en contact avec la bactérie ou l’insecte responsable du paludisme mais plutôt il garantit une protection contre les cas de paludisme accéléré. Actuellement au programme élargi de vaccination, nous avons 12 vaccins, le dernier introduit a été le vaccin antipaludique ; ces vaccins-là protègent essentiellement contre 14 maladies parmi lesquelles le BCG, la tuberculose, le vaccin penta diphtérie tétanos hépatite B etc… Aujourd’hui la vaccination ne concerne plus seulement les enfants mais, elle inclut désormais les adultes et les adolescents. On dispose de nos jours de vaccination systématique qui sont désignés comme un ensemble de vaccins gratuitement offert aux sujets. Pour chaque vaccin il y a un nombre de doses à respecter et il est nécessaire pour chaque sujet de recevoir ses doses complètes de vaccins pour être considéré comme vacciné et jouir de la toute-puissance du vaccin ou comme le dit Fatima, « pour avoir une immunité maximale, il faut que tous les enfants complètent leurs calendriers vaccinaux se vacciner c’est se protéger et protéger son entourage »
La situation du Cameroun
Dans un contexte de « santé mondiale », le Cameroun est classé dix-septième pays sur vingt (17/20) dans le monde enregistrant le plus grand nombre d’enfants zéro dose avec un nombre approximatif de 219 000 enfants dose ce qui lui vaut d’être sous les projecteurs mondiaux. Pris comme élément de base le « vaccin penta 1 », le Dr Fatima considère comme enfant zéro dose, tout enfant n’ayant pas reçu de dose de vaccin penta 1 soit les 03 doses prescrit ; en dehors des enfants zéro dose, elle évoque aussi lors de son discours les enfants sous vacciné entendu ici comme tout enfant n’ayant pas reçu sa dose complète de vaccin car le dit-elle, « il est important de compléter se dose de vaccin pour avoir une immunité complète ».
En 2024, nous avons eu 25 districts ou on a repéré une épidémie de rougeole ces données représente un jumelage des 5 dernières années des chiffres inquiétant qui invite le pays tout entier à se mettre dans une situation de rattrapage c’est à dire rechercher ces enfants n’ayant pas reçu de vaccin ou plutôt ayant reçu une moitié des vaccins afin qu’ils puissent recevoir le vaccin et jouir de leur immunité.
Difficultés et enjeux
La difficulté majeure selon le docteur était de lever les barrières concernant l’âge aujourd’hui il est désormais possible de faire vacciner les enfants jusqu’à l’âge de 05, en outre il y a les zones reculés ou enclavé où vivent ces enfants, la difficulté liée aux infrastructures, la désinformation liée aux réseaux la mauvaise qualité des services dans les centres de santé. Selon le docteur Dr Fatimata balandi, l’un des plus grands enjeux résident dans « la lutte contre l’infodemie, les rumeurs et surtout de pouvoir travailler en collaboration avec les acteurs de médias afin de fournir la bonne information et pouvoir sauver des vies »
Stratégies de rattrapage
Nous avons au total 600000 enfants à rattraper, ce rattrapage s’est fait avec l’appui et le soutien du gouvernement entre autres. Il consiste à cibler les années 2021 aux années 2025 ils repose ainsi sur 05 piliers à savoir l’identification d’enfants zéro dose, faire un analyse pour comprendre les particularité de chaque sujets ou groupes, il faut développer des stratégies pour pouvoir les atteindre il faut ensuite mesurer les progrès et enfin faire un plaidoyer consistant à relayer les informations par le biais des médias et d’autres canaux. Stratégie organiser les campagnes, organiser des séances de partage des moustiquaires qui entre autres aura pour but de détecter les enfants non vaccinés et vérifier les carnet d’hôpitaux et en les envoyant dans les services sanitaires se faire vacciner ou compléter leur vaccin. pour le dr Fatimat Balandi, les stratégies sont les suivantes, utiliser les nouvelles technologies afin de pouvoir cartographier les centres et districts, renforcer les infrastructures et les services sanitaires en équipements de bonne qualité pour faciliter accès aux vaccins et par analogie éviter de polluer, le tout dernier rejoignant les idées du docteur Fatima n’est nul autre que la vaccination de rattrapage
Résultats de la vaccination contre le paludisme
Le 22 janvier 2024 marque une étape importante notamment avec l’introduction du vaccin contre le paludisme soutenu depuis un an déjà par le gouvernement, UNICEF, l’OMS, GAVI et les autres partenaires. Ces efforts consentis ont donné lieu à des résultats pour ainsi dire satisfaisants selon le Dr kouadio. L’initiative de vaccination contre le paludisme a permis de constater une augmentation de la couverture vaccinale soit 80% de couverture par le programme élargi de vaccination (PEV), elle se réclame également de l’éradication de la poliovirus sur le sol camerounais assurément aux moyens des campagnes de vaccinations intensives , ainsi qu’à d’autres actions tel que la réduction du tétanos, la vaccination contre la covid-19, contre le paludisme lui-même et enfin l’adoption d’une initiative de vaccination contre le paludisme à permit de sensibiliser davantage le public sur l’importance de la vaccination et de réduire le nombre d’enfants zéro dose en particulier dans les zones difficiles d’accès.
Princesse Lekeufack