Energie électrique

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Le dictat du délestage à Douala

La population crie, pleure, se plaint d’Eneo et rien ne change. Il ne se passe plus un seul jour sans qu’il ne se pose l’épineux problème de l’interruption de l’électricité dans la ville de Douala.

La population baigne dans l’obscurité au quotidien dans la ville de Douala depuis plusieurs mois dans l’indifférence totale de l’entreprise Eneo. Il ne se passe plus un jour sans que la population n’assiste à une coupure spectaculaire de l’électricité, une situation néfaste conduisant la plupart des débrouillards et commerçants à l’arrêt momentané de leurs activités.  À Bépanda, quartier très populaire situé dans l’arrondissement de Douala 5ème, la population a traversé une période infernale à cause de l’interruption de l’énergie électrique qui a tellement duré au point de mettre les habitants de cet arrondissement hors de leurs gongs. Par la suite s’en est suivie une grève totale conduisant les jeunes et même les parents à sortir pour exprimer leur mal être. Une indignation totale qui a orchestré un mouvement d’humeur stoppé par la police de la ville de Douala, une journée mouvementée du côté de Bépanda plus précisément au lieu-dit (petit Wouri). Dans une irritation totale, les habitants de Douala 5ème ont bloqué les axes à partir du carrefour tonnerre jusqu’au prolongement du boulevard de la république revendiquant le rétablissement de l’énergie électrique. « C’est une situation affligeante, une population ne peut pas passer plus d’une semaine sans lumière et rester tranquille, c’est quand même difficile, avec cette saison sèche, les gens passent une à deux semaines sans lumière, c’est catastrophique. Je voudrais quand même remercier le sous-préfet qui a déployé les forces de l’ordre pour rassurer les populations » affirme un habitant décontenancé par cette gangrène. Nonobstant le déploiement des forces de l’ordre dans l’optique de calmer les tensions, les populations persistent dans leur logique et attestent que seul le retour rapide de l’énergie électrique peut permettre le retour à la paix dans ce quartier «le problème qui se pose est que depuis un mois, il n’y a pas la lumière, même le jour où il y a un peu, on souffre d la baisse de tension et aujourd’hui on a décidé de faire grève en bloquant la circulation pour qu’on pense quand-même à nous», relate une dame déconcertée. Une autre occupante de cette partie de la ville de Douala au grand ahurissement du public ne s’est pas empêchée de dire tout le tort que cette interruption à répétition de l’énergie électrique lui cause dans ses moments de satisfaction libidinale « On n’arrive pas à faire l’amour la nuit parce qu’il n’y a pas de lumière, on n’a pas peur de parler » les agents d’Eneo en compagnie du sous-préfet ont réussi à calmer ces populations en les rassurant du retour imminent de l’énergie électrique.

Au quartier Ndogpassi 2 au lieudit (chefferie) dans l’arrondissement de Douala 3ème, nous avons fait un tour dans le salon de coiffure d’un jeune du quartier qui nous a permis de constater l’arrêt prolongé de son activité à cause de l’interruption de l’électricité. Les habitants de ce quartier se demandent si un jour, les coupures d’électricité qui perturbent leur travail prendront fin. Ce jeune n’arrive plus à satisfaire ses clients depuis plusieurs jours. « Lorsqu’il n’y a pas de courant, on perd les clients, tout est au point mort, on a les problèmes avec le bailleur parce qu’il n’y a pas la possibilité de payer la place qu’on occupe pour réaliser notre tâche au bon moment » les longues coupures du courant qui interviennent chaque jour agacent les populations qui n’ont d’yeux que vers Eneo qui est la seule entreprise de production de l’électricité dans tout le Cameroun.

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