Terreur au village Song Mbappe
En l’espace de quelques mois, quatre personnes ont perdu la vie après avoir été dévorées par des alligators à Japoma, dans l’arrondissement de Douala 3ème.
Le récent cas, qui date de jeudi 7 février, plonge les habitants dans une peur sans précédent. Des scènes atroces, qui se passent au nez et à la barbe des autorités, elles aussi impuissantes ?
Il ne se passe visiblement plus un mois sans qu’un Habitant du quartier Japoma ne soit avalé par un alligator. Les populations de cette partie de Douala 3ème, devenues la proie des alligators, multiplient des nuits blanches. Le récent décès, celui d’un cinquantenaire avalé par cet animal, est revenu raviver la peur.
Un alligator géant mange un homme au village Song Mbappe
Les faits se sont déroulés dans la soirée du jeudi 7 février dernier aux environs de 19 heures.
Le nommé Zemmanou, carriériste et habitant à proximité d’une rivière infestée de ces espèces, a été attaqué alors qu’il prenait son bain, près du cours d’eau. Selon certains témoignages, l’homme de 50 ans qui rentrait d’une journée de travail, a été happé puis entraîné par cet animal dans l’eau.
Des cris à l’aide de l’individu auraient même été entendus, indiquant une attaque d’alligator.
À la rescousse pour sauver leur voisin, les quelques témoins présents impuissants, n’ont eu que leurs yeux pour voir l’homme disparaître sous l’épaisse masse de cet horrible animal.
Les employés de la carrière où travaillait le disparu, ont effectué le lendemain matin une battue, espérant au moins trouver les restes de Zemmanou. Mais rien. Le père de famille avait été entièrement déchiqueté. Jusqu’à date, aucune trace de cet employé ne pointe à l’horizon.
Les attaques d’alligator à Nsong Mbape : une triste réalité bien connue des autorités
Chef de quartier de Song Mbape, Dieudonné Paul Patrick Mbouma fait savoir que ces attaques meurtrières sont récurrentes dans cette partie du pays : « Ce qui se passe actuellement a plongé tout le village dans le deuil. C’est au moins la quatrième victime. Il y a à peine une semaine, nous avons perdu un jeune garçon entre 20 et 24 ans dans des circonstances similaires. Cela nous fait penser que le caïman n’est pas loin de nous, il vit parmi nous », martèle l’autorité traditionnelle. Face aux silences des autorités, les populations qui redoutent une énième mort ont entrepris de les saisir officiellement ce lundi 10 février 2025, afin de mettre fin à cette atrocité.
Christine Babanda.