Une serveuse d’une buvette bastonnée

0
77

Un patron de buvette torture sa serveuse à Tergal

Cet autre cas de violence se déroule dans une buvette à Tergal Chococam, dans l’arrondissement de Douala 3ème.  Monica P 39 ans, est la victime de cet acte ignoble. Elle est admise aux urgences de l’hôpital catholique Saint Paul de Nylon, après avoir été rouée de coups et flagellée par son « patron » mardi 04 février dernier, aux environs de 19 heures.

Les faits se déroulent au quartier Tergal Chococam dans l’arrondissement de Douala 3ème, Monica P 39 ans qui exerçait comme serveuse dans un conteneur transformé en buvette située en bordure de route s’est retrouver à l’hôpital bastonnée par son patron. Habituée à subir la violence de la part de ce dernier, elle ne s’imaginait pas que son bourreau la soumettrait une fois de plus à sa sale besogne. C’est ainsi que sa journée du mardi 09 février 2025 va se transformer en un véritable cauchemar. « Viens ramasser ta sœur qui est couchée ici, elle a décidé de bagarrer avec moi » hurle Yves, patron de la victime d’un ton condescendant et insolent au téléphone de sa petite sœur. Prise de colère à cause de cette triste nouvelle, cette dernière ne tardera pas à rétorquer « je suis fatiguée de vous » avant de raccrocher son téléphone. Le bourreau n’étant pas à son premier forfait d’après elle.

Quelques minutes après, elle reçoit l’appel de la vendeuse de poisson à la braise, voisine du « bar » de Yves avant de réaliser la gravité de la situation. C’est ainsi qu’elle va donc se précipiter sur les lieux. Douloureuse sera sa découverte. La victime est couchée au sol presque inerte. C’est à peine si elle peut soulever sa main et dire un mot : « J’ai mal au cou… ma tête va exploser… je ne peux pas me lever… », Monique était faible, larmoyante, bref dans un état déplorable. Selon son employeur, elle extrapole, elle refuse de se lever, elle fait dans l’exagération, ce qui met la sœur cadette de la victime dans tous ses états, alors qu’elle a fait preuve de sang-froid à son arrivée, elle va donc craquer violemment et se mettre à crier pour manifester sa colère et son indignation. Yves ne se laisse pas faire et menace de la mettre dehors. Mais sa jeune sœur va crier encore plus fort, le menacer davantage et lui donner finalement l’injonction de la conduire « rapidement » à l’hôpital. Yves fait profil bas, et obtempère, la porte avec son frère appelé à la rescousse pour la mettre dans sa voiture. Une fois aux urgences, alors que son état est stable et qu’elle peut enfin parler, à Monique de raconter à sa sœur le cauchemar qu’elle vient de vivre : « je ne sais pas à quel moment je me suis retrouvé au sol. Il me doit mon salaire depuis plusieurs jours et toujours rien. J’ai deux enfants dont je m’occupe toute seule, Yves n’a même pas pitié de moi… », bref Monique aurait affaire à un employeur en faillite, victime de sa propre mal gérance et incapable de contrôler ses émotions face à une jeune femme désespérée qui essayerait de rentrer dans ses droits. Yves va régler toutes les factures et demander à partir.

Monique refuse d’aller contre la volonté sa sœur qui lui a recommandé de porter plainte, de faire un constat d’huissier et un certificat médico-légal. Elle va juste demander à recevoir son dernier salaire et à recouvrer la santé. C’était la fois de trop pour décider finalement d’abandonner ce travail épuisant au salaire dérisoire et inconstant, dont le bonus était le manque de respect, les violences verbales et physiques.

Georgette Pegnyemb

LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez saisir votre nom ici