Le nez d’un homme broyé par un gorille

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À Ndom dans la Sanaga-Maritime, un homme se fait piéger par un gorille

Le village Ndom autrefois paisible, est devenu tristement célèbre avec ses scènes d’horreur, orchestrées par des primates.

Alors qu’il se rendait au champ pour recueillir le vin de palme, Tchem Mabout, un natif de cet arrondissement a vu son visage déchiqueté et son nez emporté par un groupe de gorilles. Une deuxième atrocité qui plonge les habitants dans le désarroi total.  Le gouvernement qui avait annoncé une grande battue pour traquer ces animaux sauvages en vue d’éviter un second drame, dévoile-t-il une fois de plus son laxisme ?

Tchem Mabout est un paysan originaire de la commune de Ndom, dans le département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral, qu’on peut désormais appeler miraculé.

Pris à parti par un groupe de gorilles, le cultivateur qui est sous soin intensif dans un hôpital de la capitale politique, a été sévèrement mordu. Le singe lui a sectionné le visage.

Les faits se sont produits au matin du jeudi 20 février. Comme à l’accoutumé, Tchem Mabout se rend dans son champ pour le visiter et ramener si possible un peu de vin de palme vigné la veille.

C’est ainsi qu’il sera surpris dans sa marche par le gorille qui ne va pas lui donner le temps de s’échapper. Sauvagement happé par l’animal, qui va aussitôt lui arracher le nez avant de prendre la fuite, Mabout, visage couvert de sang, est retrouvé allongé sur la grasse entre la vie et la mort. Ce sont ses cris qui vont alerter les habitants.

Déconcertés, dans un désarroi total, les autochtones vont immédiatement s’activer pour conduire la victime à Yaoundé, pour une meilleure prise en charge. Non sans se lancer à la poursuite de l’animal féroce.

Face à cette rebelote, les habitants neutralisent l’animal

Après avoir secouru leur frère au village, les habitants de Ndom exaspérés de subir les affres de ces animaux sauvages qui leur ont ôté toute tranquillité, vont se lancer à la recherche du gorille.  L’animal n’aura pas eu le temps de digérer le nez consommé de Tchem Mabout qu’il sera à son tour surpris par une population en furie.

C’est ainsi que les hommes, armés de machettes et autres armes blanches, vont se saisir du primate, et lui sectionner les pieds et les épaules, espérant ainsi mettre un terme à un autre drame.

 Le village Ndom, n’est pas à sa première scène de défiguration par les primates, le 20 juin de l’année 2023, un incident similaire, produit au village Ndog Mongo toujours dans le même arrondissement, avait choqué l’arrondissement, et tenu en haleine le Cameroun. Nicolas Bidja, un trentenaire qui défrichait une parcelle de terre en forêt pour y faire sa plantation, se verra violemment attaqué par un groupe de chimpanzés. Méconnaissable, le jeune homme va subir une intervention chirurgicale pour reconstituer son visage déchiqueté par l’animal.

Les interminables réactions des autorités compétentes toujours attendues

Lors de la récente agression d’un jeune homme par un groupe de Chimpanzés, le sous-préfet de Ndom avait rapidement convoqué une réunion d’urgence deux jours après l’attaque, pour discuter des mesures préventives. Une première action, suivie par celle du ministre de la forêt et de la faune, Jules Doret Ndongo qui avait dépêché une équipe pour évaluer la situation. Malheureusement et au grand dam des populations de cet arrondissement, rien de concret n’est n’a germé de ces interventions stériles. Illustration avec cet autre accident. Toute chose qui pousse à comprendre l’attitude des habitants qui ont pris leur destin en main, en allant à la chasse de cette espèce protégée. Dans tous les cas, on pourra probablement assister dans les prochains jours ou les prochaines semaines, aux sorties de certaines autorités qui vont comme d’habitude brandir des mesures et solutions sans issue favorable.

Pour l’heure, le processus vital de Tchem Mabout qui est sous soins intensifs dans une formation hospitalière de la capitale politique n’est pas engagé.

Christine BABANDA

1 COMMENTAIRE

  1. C’est vraiment tragique et déplorable en même temps. Quelle tristesse. Aucune mesure n’est jamais prise. A cette allure, que deviendront nos chères populations?
    Ndom mon beau village😪

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