Meyo-Centre

0
25

Le préfet dénonce une manipulation politique

Dans un communiqué de presse, l’autorité administrative a fait savoir que les événements survenus dans sa circonscription ont eu des conséquences relativement mineures, sans causer de dégâts importants

En effet, deux corps sans vie ont été découverts au Centre commercial de la localité de Meyo-Centre, situé sur l’axe Ambam-Ebolowa, arrondissement d’Ambam, département de la Vallée du Ntem, région du Sud, les 16 et 20 février 2025.

Les victimes, identifiées sont Batcha Gedeon ATANGANA, âgé de 49 ans, originaire de l’arrondissement de Santa dans le Nord-Ouest et Ondoa BEE Théodore, âgé de 63 ans originaire du village dit Mefoup situé à environ six kilomètre de Meyo-Centre. Selon les informations, les corps ont été retrouvés avec des signes de violence, notamment des impacts d’objets contondants. Le premier corps a été découvert ensanglanter devant un débit de boisson, tandis que le second a été trouvé allongé sur le banc public sous un hangar à la gare routière.

Alors que les autorités locales, judiciaires et les forces de sécurité s’efforçaient de gérer efficacement la nouvelle affaire de meurtre, écrit Bouba Haman, préfet du département, « un groupe de jeunes venus du village Mefoup, appuyé par quelques-uns de la place, ont entamé un mouvement d’humeur marqué par quelques actes d’incivisme. Ils ont dans leur courroux, détruit quelques kiosques en matériaux provisoires, renversés les étals de commerce, et érigé des barricades sur la voie publique entrainant une forte perturbation de la circulation sur la Nationale N°12, consécutivement à Meyo-Centre et à Mefoup », peut-on lire. Face à la dégradation de la situation, les autorités compétentes ont pris des mesures pour ramener le calme « Prenant la mesure des événements, le Sous-Préfet de l’Arrondissement d’Ambam, le Procureur de la République Près les Tribunaux d’Instances d’Ambam, puis le Préfet du Département de la Vallée du Ntem ont entrepris des multiples tractations avec ces groupes courroucés, lesquels ont abouti à la levée des barricades, à la libération de la circulation sans violence quelques heures seulement après et au retour au calme » poursuit le communiqué. Une visite de solidarité a été effectuée par les autorités préfectorales pour exprimer leur compassion aux familles endeuillées, ainsi qu’un message de condoléances.

Le bilan

Selon l’autorité administrative dans son communiqué daté du 24 février 2025, le bilan de ces troubles fait état de « deux (02) blessés légers dont le pronostic vital n’est pas engagé, référés au Centre Médical d’Arrondissement de Meyo-Centre et quelques kiosques démolis sans incendie ni pillage d’établissements commerciaux ».

Tout en condamnant avec fermeté la propagation de fausses informations et les manœuvres d’instrumentalisation liées à cette affaire, le Préfet du Département de la Vallée du Ntem réaffirme son engagement à garantir la sécurité et la protection de tous les citoyens et de leurs biens, sans distinction aucune, sur l’ensemble de son territoire administratif « Il exhorte les uns et les autres à plus de vigilance et à dénoncer tout acte de nature à compromettre la cohésion sociale ou à faucher le vivre ensemble harmonieusement entretenu dans la Département Vallée du Ntem. Il invite par ailleurs les leaders d’opinion, les Chefs Traditionnels, les Elites intérieures et extérieures, les responsables politiques et les acteurs de la Société Civile à s’investir pleinement dans la consolidation des acquis de paix et de cohabitation pacifique tant prônés par le Chef de l’Etat Son Excellence Paul BIYA. De même il rassure en outre l’opinion publique que le Département de la Vallée du Ntem reste et demeure une unité administrative paisible, accueillante et hospitalière où les citoyens de tous bords vaquent sans crainte ou inquiétude à leurs occupations quotidiennes. Enfin il met en garde tous les auteurs des actes d’incivisme, de désinformation et de propos incitatifs à la haine et à la révolte et les prévient de ce qu’ils feront face, le cas échéant, à la rigueur de la loi », lit-on.

Ange Kamya

LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez saisir votre nom ici