La société civile à l’action
« Environnement juridique des OSCs et contribution à la gouvernance locale »,c’est sous ce thème que s’est tenu le forum regroupant les acteurs de la société civile, les avocats et les hommes politiques jeudi dernier à Douala.
Me Clémence Mafetgo, avocate au barreau du Cameroun, à la cour africaine des droits de l’homme a pris part à la cérémonie. Elle pense que la société civile aujourd’hui a un problème relativement à sa liberté d’expression. Pour elle, la décision du Minat qui a suspendu certaines activités de la société civile pose un réel problème, parce que si la société civile est là pour représenter la volonté et l’expression du peuple et que le gouvernement suspende ou apporte des restrictions aux activités de la société civile, ça veut simplement dire que sur le plan démocratique, on en déduit qu’il y a un réel problème de liberté d’expression qui est entachée. Cette liberté d’expression de la société civile est protégée par des textes nationaux et internationaux que le Cameroun a ratifiés.
Il est question pour l’avocate internationale de ressortir l’historique textuel, juridique de la société civile et par la suite poser le problème de l’état actuel. Ce qui revient à la société civile est de ne pas désarmer, de porter plus haut la volonté de la population de faire en sorte que le gouvernement ne puisse pas entacher entièrement la liberté parce que si aujourd’hui, la liberté de la société civile est entachée de 10% par exemple et elle ne bouge pas, le gouvernement pourrait arracher entièrement ces libertés, or qui dit société civile dit volonté du peuple qui doit s’exprimer pour que le gouvernement puisse tenir compte. En principe, le gouvernement devrait travailler en considérant la société civile parce que cette dernière n’est pas un paria. Elle fait corps avec la société que le gouvernement gère.