Fin du Ramadan

0
29

Un appel à la continuité spirituelle et à l’engagement citoyen

Alors que le mois sacré de Ramadan s’achève, la communauté musulmane est appelée à prolonger l’élan spirituel acquis durant cette période. Lors d’un sermon de la fête de fin de jeûne, prononcé à Newbell, l’imam ABDELAZIZ BASSI a insisté sur la nécessité de maintenir la ferveur religieuse et de renforcer l’implication citoyenne des fidèles, particulièrement en cette année électorale.

Le sermon débute par une interrogation profonde adressée aux fidèles : « y’a-t-il un obstacle qui pourrait nous empêcher de vivre notre foi chaque jour avec la même intensité et ferveur comme durant le Ramadan ? » La réponse est sans appel : non. Selon lui, même si le mois béni est terminé, Allah demeure éternel, et les vertus acquises durant cette période doivent perdurer dans notre quotidien. Le message souligne que Ramadan doit être perçu comme une véritable école spirituelle. Pour ceux dont le mois fut source d’élévation et de joie, c’est l’occasion de célébrer et de transformer ces acquis en un mode de vie constant. À l’inverse, si cette période fut synonyme de peine pour certains, elle doit néanmoins servir de tremplin pour aller vers une maturité dans la foi.

Pour conserver la flamme de la piété allumée durant Ramadan, l’imam exhorte les croyants à observer le jeûne des six jours du mois de Shawwal, en rappelant la parole du Prophète « celui qui jeûne pendant le mois de Ramadan et poursuit par six jours de jeûne au cours du mois de Shawwal, c’est comme s’il avait jeûné toute l’année ». De même, il est recommandé de pratiquer le jeûne de trois jours chaque mois lunaire, d’être assidu aux prières en congrégation, de multiplier les prières surérogatoires et de méditer sur le Coran. Ces pratiques visent à perpétuer l’esprit de dévotion et à ancrer une véritable transformation intérieure.

Incarner la justice et l’équité dans la vie quotidienne

En cette période de célébration, le sermon rappelle que la foi ne se limite pas aux actes de dévotion rituels, mais se traduit également par des actions concrètes pour le bien commun. Les fidèles sont invités à incarner l’exemple de justice et d’équité, notamment en participant activement à la vie citoyenne.

L’année 2025 étant marquée par l’élection présidentielle au Cameroun, le chef religieux a appelé les fidèles à jouer pleinement leur rôle de citoyens en s’inscrivant sur les listes électorales et en exerçant leur droit de vote en toute liberté. Il a insisté sur la nécessité d’un choix éclairé, guidé par les principes de justice et de responsabilité « demandons à Allah de nous secourir et nous guider vers un choix qui correspond le plus à sa volonté ». Le sermon met aussi en garde contre les discours haineux et les violences politiques « promouvoir la paix et éviter les discours haineux et les actions violentes qui pourraient déstabiliser la nation ». Le chef religieux exhorte les acteurs politiques à adopter une attitude digne d’un jeuneur « Nous rappelons en ce jour de festivité à tous les acteurs politiques leur rôle crucial dans le maintien de la stabilité et la paix ; nous les exhortons à adopter un comportement de jeûneur en s’éloignant des discours d’exécration et favoriser le dialogue et la concertation » peut-on lire.

 Un hommage particulier est adressé aux forces de défense et de sécurité, dont le dévouement et les sacrifices garantissent l’intégrité du territoire. « Nous ne saurions clore notre sermon sans rendre hommage à nos forces de défense et de sécurité qui se dévouent sans réserve pour défendre l’intégrité de notre territoire national et ceci souvent au prix de sacrifice personnel considérable, aux hommes de médias qui font partie des messagers de Dieu de notre époque s’ils communiquent dans le strict respect des institutions, de la justice, pour la paix la lutte contre les inégalités, la dépravation des mœurs et la haine. Pour eux je prie le Seigneur suprême de les guider et de les protéger dans leur métier ô combien difficile ».

Le sermon s’est conclu par une invocation collective intitulée « pour l’humanité, implorons le secours d’Allah ».

Ange Kamya

LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez saisir votre nom ici