Jean Paul Akono

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Mon incroyable « destin »

Une œuvre autobiographique de l’ex lion indomptable, ex entraîneur de la sélection nationale du Cameroun, médaillé olympique de Sydney 2000, jusqu’à présent le seul Africain à avoir hissé l’image du continent au triomphe d’une telle gloire.

Ce livre compte 18 chapitres, pour 204 pages on y retrouve des émotions dignes d’une rencontre de football. Du premier chapitre au 18ème, l’on déguste avec beaucoup d’appétit ce chef-d’œuvre.

Au début, dans le chapitre premier, Jean Paul Akono revient sur son enfance tout à fait ordinaire. « Vraisemblablement, mon premier combat ici-bas débute le 14 Mars 1949, la joie des parents est immense, au regard d’une rupture qui fait du bien à l’ensemble, c’est qu’à la vérité des faits, je suis le troisième enfant de mes parents. Mes aînées sont des filles. Voilà qui traduit clairement la joie de recevoir ce don gracieusement par la providence divine. Cette symbolique à l’échelle Africaine détermine un trait de caractère particulier. Un enfant de sexe masculin rassure suffisamment, quand à la pérennisation d’une tradition ancestrale. Le choix de mon nom obéit à une logique inhabituelle. En réalité, je suis l’héritier de mon grand-père » explique l’auteur d’entrée de jeu.

De sa vie en club, en sélection, des temps forts d’une carrière, tout y passe mais c’est davantage l’épisode des jeux olympiques de Sydney 2000 qui restera à jamais au panthéon du sport camerounais, Africain et même mondial.

Au chapitre 14 « Mission accomplie » est cette victoire camerounaise obtenue haut la main, face à l’équipe nationale d’Espagne vice-championne du monde olympique 2000 à Sydney. Il faut cependant dire que cette victoire ne s’est pas faite sans incident dans la tanière avec notamment la décision des joueurs qui sont entrés en grève « Je suis perturbé jusqu’à l’extrême. Comment échouer si proche du but, pour une question troublante ? Je m’imagine la scène où le stade est plein à craquer. On attend les équipes, le Cameroun est absent. Quel effet cela produit ? grève pour primes impayées, comment se représenter pareille scène dans son imaginaire ? » Heureusement que tout va finalement rentrer dans l’ordre après l’intervention du premier ministre Peter Mafany Musongue et de Ngolle Ngolle, représentant personnel du chef de l’État. Joueurs et encadreurs vont recevoir trois millions pour l’entraîneur et cinq millions pour les joueurs. Sur le terrain, les 23 bien que menés dès l’entame du match, heureusement qu’ils vont tout suite revenir dans la partie avant de s’imposer aux tirs aux buts. Au bout du compte, le public toujours favorable à l’équipe nationale du Cameroun, acclamée à n’en point finir ces prouesses exceptionnelles. On a l’impression d’être à la maison. Les raisons d’un tel soutien sont à rechercher. Le triomphe couronne aussi une aventure difficile au départ, mais pleine de réussite à la fin se réjouit Jean Paul Akono.

En termes de conclusion, l’auteur se veut optimiste malgré tout. Lorsque je regarde dans le rétroviseur, je suis négativement marqué par cet échec étouffant, lors de la huitième coupe d’Afrique des Nations est restée aux travers des esprits. Les blessures ne s’effacent toujours pas de nos esprits. J’essaie de m’y mettre pour compenser cette défaillance ancienne. Je rêve encore d’un football camerounais d’antan procurant un énorme plaisir à l’ensemble. Aujourd’hui, la donne a évolué et les contours imposent un cadre de nouveau de réflexion. Je suis soulagé à l’esprit, que les lignes bougeront forcément pour rendre agréable l’activité footballistique locale.

Stéphane Antoine Ayissi

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