Les candidats aux BEPC plongés dans le noir
L’apparition sporadique de l’électricité mène la vie dure aux nombreux candidats aux examens officiels. Alors que les élèves des classes de 3e affrontent depuis lundi 1er juin le Brevet d’études du premier cycle, le délestage s’est invité à leurs révisions.
Désemparés sans énergie électrique, les apprenants multiplient les stratégies pour pouvoir étudier, malgré le noir. Grosse galère pour les élèves des classes de 3e qui composent actuellement le BEPC. Comment étudier dans le noir pour mieux affronter les épreuves de SVT et Espagnol, qui vont se dérouler demain jeudi ? C’est une autre équation que sont en train de résoudre. Certains candidats ont regagné leurs domiciles, dans la capitale politique. « À peine arrivée, on a coupé le courant. Je me disais que c’est une affaire de minutes, mais ça persiste. Depuis 16h au quartier Éleveur dans l’arrondissement de Yaoundé 5, les ménages broient du noir.
. Je me demande comment je vais faire », s’interroge Florence, une élève victimes des affres d’Energy of Cameroun au quartier Éleveur. « Je vais dire quoi ? Le délestage et le Cameroun c’est l’éternel lune de miel. Nous sommes déjà habitués », lance une habitante triste, main sur la joue. Ces coupures d’énergie électriques répétitives et à durée indéterminée précisément à cette période, empêchent les élèves en classe d’examens d’être au top de leurs performances scolaires. Troublés, anxieux à l’idée de réviser dans les ténèbres, une victime d’Eneo, laisse glisser une larme de désespoir.
« Demain c’est la SVT et l’histoire. Je vais faire comment ? » Lance Florence en larmes.
Non loin de la jeune élève, au quartier Ngousso, une autre scène de désolation.
Autour d’une bougie, un garçon de 14 ans assis seul, cahier ouvert, en train de jeter un dernier coup d’œil. Exposé à un risque d’incendie, le garçon dit n’avoir pas d’autres choix. « Tout le temps c’est le noir, demain je compose. Il faut que je lise sinon je vais faire comment ? Les téléphones sont tous déchargés ici. Et on n’a pas de lampes-tempêtes. Donc, obligé d’utiliser la bougie en attendant qu’on rétablisse la lumière »
Habitués aux délestages, les habitants continuent de décrier les dommages causés par cette situation. « Nous sommes dépassés avec ce pays. Malgré l’argent investi dans les barrages, on est toujours Sans électricité. » dénonce un autre habitué des délestages.
La récurrence des coupures d’énergie électrique reste un mystère au Cameroun. Malgré la disponibilité des 420 MW du barrage de Nachtigal, le pays reste toujours plongé dans les délestages. L’urgence d’une délivrance s’impose.
Christine Babanda