Crise post-électorale

0
9

« Nous sommes en colère »

Noutack décrit une situation de profonde colère au Cameroun. Les citoyens, sans directives explicites, expriment leur mécontentement par un arrêt des activités : quartiers, écoles, commerces et services publics sont à l’arrêt. Cette colère, qui dépasse la personne de Tchiroma, est un signal d’alarme pour le gouvernement, les auteurs soulignant le danger de l’ignorance de cette crise et l’urgence de trouver une solution pour éviter le chaos. Plusieurs manifestations ont lieu, mais les causes et les revendications ne sont pas détaillées.

« Le message envoyé par les camerounais au régime de Yaoundé est clair :

Au-delà du vandalisme, des casses, de  la destruction du patrimoine public et privé que nous condamnons naturellement, il est clair que la colère monte, inexorablement.

Au-delà des images des manifestations qui pullulent sur les réseaux sociaux, il y a une autre image plus grave, plus significative, plus inquiétante que personne ne veut voir ou fait semblant de ne pas voir :

1- les quartiers morts, beaucoup de Camerounais se sont barricadés chez eux depuis dimanche, de dimanche à aujourd’hui, ils ne sont plus sortis de la maison,

2- depuis lundi, les parents ont choisi de garder leurs enfants à la maison, école morte, … Dans de nombreuses villes et campagnes camerounaises, les enfants ne vont plus à l’école depuis bientôt une semaine, personne ne dit rien,

3- commerce mort, boutique, call box, petit commerce, grandes surfaces, certaines stations-services, tout est fermé,

4- service public presque mort, difficile de certifier un document depuis lundi, même certaines autorités souvent zélées et orgueilleuses ont fui le bureau. Tout ceci sans le moindre mot d’ordre, sans le moindre appel, sans la moindre concertation ou coordination, et c’est là le plus dangereux. En vérité, le message des camerounais en général est clair : ils sont en colère. Et cette colère va désormais au-delà de la personne de Tchiroma. Il est temps de trouver la bonne formule pour éviter à notre pays de sombrer dans le chaos. Dans ces moments délicats, il est regrettable de voir certains hauts responsables demeurer dans l’orgueil, la suffisance, ils ne mesurent pas la dangerosité du message que leur passe le peuple camerounais depuis lundi, ils ne comprennent pas qu’on peut être fort à midi et  zéro à 14h. Vivement prenons conscience du danger. »

Noutack II.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here