La SONACAM offre 27000 francs cfa aux artistes

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Une note amère des droits d’auteur

La récente répartition de la SONACAM fait grincer des dents. Avec seulement 27 000 francs CFA versés à chaque membre, de nombreux artistes dénoncent une humiliation pour la création musicale camerounaise. Parmi eux, Kareyce Fotso, qui appelle à plus de respect et de transparence dans la gestion des droits d’auteur.

La scène musicale camerounaise affiche un visage amer. Le 6 octobre dernier, la Société nationale camerounaise de l’art musical (SONACAM) a annoncé le début des paiements de la répartition du 30 septembre. Chaque artiste inscrit au registre devait percevoir un montant forfaitaire de 27 000 francs CFA, présenté comme une avance sur leurs droits d’auteur. Mais pour beaucoup, cette somme symbolise plutôt la précarité d’un métier déjà fragilisé. Dans les coulisses, le mécontentement grandit. Des artistes parlent d’une insulte à la créativité, d’autres d’une preuve du manque de considération accordé à la culture.

Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Kareyce Fotso résonne particulièrement. L’artiste, connue pour son engagement et son authenticité, a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux : « 27 000 francs, c’est ce que la SONACAM verse à ses membres. Mais la politique régule tous les secteurs, y compris la culture. Parler, c’est revendiquer le respect et la dignité de ceux qui font vivre la musique. »

Une sortie qui traduit le ras-le-bol d’une génération d’artistes confrontés à un système jugé opaque. Pour beaucoup, la question dépasse le montant perçu : elle met en lumière le manque de transparence, l’absence de vision culturelle claire et la nécessité de repenser la politique du droit d’auteur au Cameroun.

Alors que les paiements se poursuivent, la SONACAM n’a pour l’instant donné aucune réponse officielle aux critiques. En attendant, les créateurs espèrent qu’un véritable dialogue s’ouvrira enfin entre les artistes et ceux qui gèrent leurs droits pour que la musique camerounaise puisse résonner avec plus de justice et de dignité.

Reine Philomène Inimonko (journaliste, Glob’Media)

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