Entre potentiel et paradoxes
Ces dernières semaines, j’ai eu l’opportunité de parcourir plusieurs pays africains pour mieux comprendre les dynamiques du secteur minier sur le continent.
En RDC, j’ai passé 20 jours au cœur du Copper Belt de Kolwezi à Kasumbalesa, en passant par Fungurume, Kambove, Likasi et Lubumbashi. Une immersion complète dans une région stratégique où l’Afrique joue déjà un rôle central dans la transition énergétique mondiale. En Côte d’Ivoire, j’ai découvert ce que j’appelle un miracle minier. En à peine 15 ans, ce pays s’est hissé parmi les nouvelles destinations minières mondiales grâce à une vision claire, un cadre réglementaire attractif et une gouvernance proactive. Enfin, retour au Cameroun, terre de mes ancêtres, pour tenter de comprendre pourquoi un pays aussi riche en ressources peine encore à faire décoller son secteur minier. À Yaoundé, j’ai eu l’honneur d’être reçu par l’Ambassade des États-Unis, pour partager mon analyse sur les freins actuels du développement minier notamment la gouvernance et la transparence du secteur. Et tout récemment, sur invitation officielle de la Russie, j’ai passé 7 jours à Moscou afin d’échanger sur la stratégie russe vis-à-vis du secteur minier africain, et plus spécifiquement du cas camerounais. Ces expériences confirment une chose : l’Afrique dispose d’un potentiel géologique immense, mais le véritable défi reste la transformation locale, la transparence et la souveraineté stratégique sur nos ressources. Le moment est venu d’écrire une nouvelle page du narratif minier africain celle de la valeur ajoutée, de la responsabilité et du leadership continental.
Dr Bareja Youmssi
Expert en mines et Pétrole
Enseignant-Chercheur















